Le centre de recherches Geneviève Moracchini-Mazel a accueilli ce lundi 9 octobre trois chercheurs Philippe Biagini, directeur de recherches, Jean-Pierre Poli, enseignant-chercheur et Paul-Alexandre Schmitt, doctorant, dans le cadre d’un projet de recherches sur les pathogènes des populations corses anciennes.
Ce projet est mené par laboratoire de Paléomicrobiologie de l’Université de Corse, en partenariat avec l’Université d’Aix-Marseille (Faculté de Médecine, UMR ADES), l’Inrap et diverses institutions archéologiques de Corse. Son objectif est d’explorer les pathologies infectieuses spécifiques (malaria, tuberculose, brucellose, etc…) qui ont pu être présentes au cours des siècles sur le territoire corse.
Dans ce cadre, les restes osseux d’une quarantaine d’individus inhumés dans le cimetière médiéval de Mariana et conservés dans les réserves du musée, ont été échantillonnés. Mis au jour lors de fouilles archéologiques dans les années 2000, ils constituent une population homogène et bien documentée. Après validation du projet scientifique par la Commission Territoriale de Recherches Archéologiques, des analyses ADN devraient permettre de révéler d’éventuelles maladies infectieuses. Ces recherches microbiologiques seront couplées à des études anthropologiques, archéologiques et historiques afin de mettre en perspective l’état sanitaire d’une population au regard de son environnement, son mode de vie ou encore son statut social. Les avancées de cette approche innovante et pluridisciplinaire seront publiées ici régulièrement.